Otarie ! ( libre )

( incrustez vous les gens, plus on est de fous plus on rit \o/ )

Niarf, c'était quoi ce truc, là, à l'autre bout de la banquise ?

Esa tournait la tête dans tout les sens pour différencier le devant du derrière de la bestiole qui rampait.... pas très majestueusement vers elle. Sans doute que là où il y avait des petites billes noires ressemblant à des yeux et une truffe, c'était la tête... enfin, pas sur hein.
La Chaman Lyenaz s'avança lentement, et le bestiau glissa sur le côté en faisant un bruit... bizarre. Ce truc, en gros, faisait : ' ouk ouk ouk ouk ' Rien de répertorié. Ce n'était pas un poisson géant, même si ça avait des nageoires. Qui a déjà entendu parler d'un poisson avec une truffe, et, qui plus est, qui sort de l'eau en faisant du bruit avec une bouche poilue ? nan, un poisson, ça restait dans l'eau glacée de la Mer. Et en plus, il n'y avait pas, à la connaissance d'Esa, de poisson aussi gros que ce spécimen là près de ses terres.

Oh, et puis, au fond, elle s'en foutait comme de sa dernière bestiole polaire avalée le matin même hein. Elle se laissa tomber sur la fine couche de glace, tout près du bord de l'eau, là où, si ça craquait, elle ne ferait que patauger. L'eau était terriblement froide, okay, mais si elle trempait juste les pattes dedans, elle en serait vite sortie, et il n'y aurait pas de suite à la mésaventure. La louve ferma les yeux et se laissa bercer par la glace qui tanguait avec régularité.

Que faire sur des terres éternellement enneigées ? Le silence était partout omniprésent. Ceci ravirait sûrement les âmes en quête de tranquillité, mais Erza n'en était pas une. Il lui fallait régulièrement de la compagnie. Elle n'aimait guère se retrouver seule. Discuter, engager une conversation et faire connaissance faisaient partis de ses occupations quotidiennes. Mais aujourd'hui, elle n'avait pas réussi à mettre la patte sur un seul canidé. Le monde semblait bien vide et elle ressentait une légère tristesse s'abattre sur son coeur. Après avoir poussé un long soupir de déception, elle avait décidé de pousser sa recherche jusqu'aux endroits les plus reculés et la Banquise Nacrée en était un.
Se déplaçant doucement sur la neige, que ses pattes rejetaient à chaque pas, elle se remémora toutes les mises en garde concernant ce lieu : il était dangereux car la banquise pouvait trahir à n'importe quel moment un malheureux ayant imprudemment grimpé sur sa couche de glace. Bien, donc pour éviter tout problème, il vaudrait mieux qu'elle évite tout contact avec cette eau de mer congelée. Ah tiens, d'ailleurs elle venait d'apparaître à l'horizon. Erza était bien arrivée à destination. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à faire le tour du propriétaire pour voir si il y avait quelqu'un par ici ou non. Utilisant ses sens donnés par mère Nature, elle tenta de repérer une silhouette familière, mais en vain. L’unique chose qu'elle put apercevoir ne fut qu'une de ses nombreuses otaries en train de se prélasser sur la banquise.
*Si jamais mon estomac crie famine, j’aurai de quoi le rassasier. Surtout que cela doit être amusant la chasse aux otaries.*
Ce fut sur cette pensée, qu’elle se mit à marcher dans sa direction. Jusqu’à ce qu’une odeur lui parvienne. Une odeur qu’elle reconnut comme appartenant à un canidé et de surcroît au clan Lyenaz. Une joie envahit Erza et accélérant l’allure, elle se mit à courir en provenance de l’émanation. Elle s’arrêta à la hauteur d’un obstacle. Devant elle, un cours d’eau, la mer, lui servait de barrage entre la terre ferme et la banquise. Elle pouvait facilement le franchir en un bond et rejoindre la louve allongée sur la couche de glace, mais la prudence était mère de sûreté. Ainsi Erza choisit de rester là où elle était et où ne risquait pas de tomber dans l’eau glaciale. Elle se mit ensuite à observer la femelle qui semblait dormir, même si ce n’était pas vraiment un endroit approprié pour cette activité. Ne souhaitant pas la déranger dans son repos, elle préféra ne pas l’aborder et attendre qu’elle se réveille. Elle s’installa confortablement, en position couchée sur la neige, avec la tête posée sur ses pattes avants. Et elle se mit à guetter le moindre signe montrant l'éveil de sa camarade.

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» Les éléments déchaînés. Libre.
» Un champ de pierres. [Libre]
» Promenade parmis les arbres enneigés [Libre]